L’année 2018 fut celle de changements politiques importants en Angola, Zimbabwe et Afrique du Sud. Il serait préjudiciable de ne pas reconnaître à ces pays du cône sud de l’Afrique l’intelligence de la transition même si les mouvements de libération traditionnels tels que le MPLA, le ZANU et l’ANC en sortent sans doute fragilisés. Les potentiels investisseurs ne devraient plus autant craindre les instabilités politiques : l’histoire a montré la capacité de résilience de ces pays.

En outre, des facteurs importants telles que la dépression durable du prix des matières premières ainsi que la transformation des modes de consommation locale encouragent une diversification de ces économies, laissant place à des opportunités variées dans de multiples secteurs.

Les entreprises françaises sont donc peu présentes alors que l’environnement économique est propice à l’investissement. Les nouveaux dirigeants ont largement montré leur volonté d’attirer des fonds étrangers dans cette zone à fort esprit entrepreneurial où les opportunités d’affaires restent nombreuses. Les investisseurs français ne doivent plus manquer le rendez-vous donné par la région.

Nous avons alors une équation qu’il serait intéressant de résoudre : trois pays en mutation politique qui s’ouvrent à de nouveaux secteurs d’investissements et cercles d’affaires face à des entreprises françaises, pourtant fortes de leur expertise, qui s’abstiennent du fait de leur méconnaissance de cette région qui demande du temps et de la prise de risques mais dont le dynamisme ne peut être mis de côté.

Nous commencerons par évoquer les transformations actuelles de ces pays avant d’explorer les modes d’investissement dans des secteurs porteurs tels que l’énergie, les infrastructures et l’agribusiness.